Mes amis, je suis déçu. Une semaine après les élections fédérales canadiennes qui nous ont ramené au point de départ, il m’apparaît clairement que le grand perdant du dernier scrutin n’est pas Dion, mais mon blogue! La science et l’environnement devait s’allier à l’économie pour une fois dans l’histoire récente pour donner une nouvelle couleur au 21e siècle et résonner du pacifique à l’atlantique au clairon de l’urgence. Le biologiste en moi est déçu. L’écologiste en moi est accablé. Que la science de la peur occulte ainsi l’art de la vie me sidère.
Je pense à mes options et je reviens vite sur mes pas. Me radicaliser? Me politiser? Continuer de m’impliquer à fond dans deux organismes pour sensibiliser une personne de temps à autre à l’importe des choix et des actions que l’on pose? Méditer? Me radicaliser? Me politiser?
Je ne me considère pas économiquement comme un socialiste, mais s’il y a une notion que la thermodynamique, la génétique, le biomimétisme, le tableau périodique, la relativité, voire les biotechnologies, nous enseignent, c’est la nécessité de fonder notre « survivance » sur la collectivité. L’illusion de la sécurité individuelle ne peut nous conduire qu’à la déroute. Et comme disait Francis Bacon, l’homme commande à la nature en lui obéissant. Cela va de soit. Se placer au-dessus de cette loi, même temporairement, se compare à l’attitude du matamore. Le reste de raison fout le camp à la vision des moutons contribuables qui font la file… intolérable tabou que le conformisme politique ne pourra jamais déconstruire. Il nous faut donc d’autres outils.
Qu’elles sont nos options? L’alliance responsable et la mobilisation de toutes les parties prenantes sur la place publique est probablement le seule option. Qui veut participer à l’échaffaudage d’un plan d’action concerté? Après la réflexion, la déception réclame l’action.