Retour en blogue et content de le faire, d’autant que ça grouille du côté des technos, beaucoup de choses à souligner et célébrer, et certainement autant à déplorer.
Côté anniversaire, notons d’abord les 40 ans bien sonnés du Net, qui représente en soi un mode sans précédent d’échange et de diffusion d’information et de contenu. Je suis de ceux qui croient fermement que nous vivons un changement de paradigme de l’ordre de celui de l’invention (du moins en Occident) de l’imprimerie. Un tournant significatif dans l’histoire de l’humanité. Si vous en doutez, je vous suggère fortement de regarder la conférence suivante de Michel Serres, « Les nouvelles technologies : révolution culturelle et cognitive ». Simplement passionnant.
http://interstices.info/jcms/c_33030/les-nouvelles-technologies-revolution-culturelle-et-cognitive
Également, on soulignera le 5e anniversaire du navigateur Fifrefox, de Mozilla. Mozilla est une obnl californienne qui a récupéré le code source légué à la communauté par le défunt Netscape pour en faire le navigateur le plus sécure, le plus efficace et aussi le plus innovateur, notamment par ses fonctions de personnalisation. À essayer.
http://www.mozilla-europe.org/fr/firefox/
Pour ce qui est des choses à déplorer, mis à part les dernières élections municipales, la corruption et l’impression stérile et pathétique que nous laisse tous les paliers de gouvernement, j’aimerais revenir sur les récents déboires du CRTC. Dans sa grande clairvoyance, notre organisme soi-disant chargé de régulation avait décidé, le printemps dernier, d’opter pour le statu quo dans le dossier des productions numériques.
C’est-à-dire qu’il avait choisi de ne pas réglementer le secteur des productions numériques afin d’y imposer des quotas de contenu canadien comme pour les autres médias, avec pour effet de ne pas obliger les pouvoirs publics à financer la production de contenu original. Ce qui signifie qu’il faudra attendre encore un sacré bout avant de voire les contenus web indépendants financés par l’État, ce qui est par exemple très emmerdant pour le Panoptique qui n’entre dans aucune case de subventions et qui vivote au bout des bras de ses organisateurs dévoués mais souvent essoufflés.
Et maintenant, enfin il y a quelques semaines, notre cher CRTC décide que les pratiques de Bell, entre autres gros fournisseurs d’accès, qui consistent à réduire la bande passante lors des heures d’achalandage pour « réguler » le trafic, sont légales. Ce qui veut dire que même si vous payez pour du « haute vitesse », vous n’obtenez souvent que du « moyenne vitesse » et encore, et que c’est correct tant que c’est fait avec un certain discernement par le fournisseur. Et tout le monde sait que les fournisseurs, Bell en tête, sont des gens qui ont beaucoup de discernement, surtout quand vient le temps de facturer.
Ce qui me donne l’occasion de faire l’apologie des fournisseurs indépendants, qui desservent de mieux en mieux la clientèle, du moins urbaine, les régions étant toujours fort pauvres en accès, ce qui est un autre débat sur lequel je reviendrai.
Donc, pour de l’accès coopératif : Cooptel