Ah ben maudit, la marde est pognée à Ottawa… Il était grand temps, immensément temps, je suis content. Mais là Harper le Bref a mis la clé dans la porte, le party est fini, je suis triste. J’ai entendu dire qu’il y aurait des manifs samedi, peut-être même des affrontements entre partisans de la coalition et conservateurs. On va-tu se lancer des roches, des pavés? Comme le reste de l’humanité? On est-tu assez politisés pour se taper sur la gueule? J’en doute. Toute façon, le gars de Calgary qui veut se battre avec moi, il fait quoi, il prend le train pendant deux jours? Au Canada, quand tu swing ton bat de baseball, en général tu pogne personne. Que du vide. Pareil si je lance une roche, elle risque de frapper un des miens. Mais je blague, je veux pas frapper personne.
N’empêche, tant qu’à être en démocratie parlementaire, aussi bien que ça gigote un peu, que ça parlemente. Qu’elle représente un peu, la démocratie représentative. Ça faisait longtemps que j’avais pas goûté à la haine canadienne, ça me manquait, étrangement. C’est moins hypocrite. Vous savez, le pire dans une engueulade c’est quand l’autre vous assomme avec son silence.
J’ai le goût de partir en skidoo dans l’Ouest, et de tous les serrer dans mes bras. Puis on ira dans un bar se soûler au rye, après on se battra dans le parking. Je repartirai chez moi le coeur léger.
La solution c’est l’indépendance, pis qu’on se pogne un contre l’autre dans la finale olympique de Hockey. Vancouver 2010.