Indice de corruption

Pour la première fois de ma vie, sobre du moins, je vais vous entretenir de politique municipale. Déjà, j’me sens petit journaliste avec chapeau, crayon à mine, pigiste au Montréal Matin.

Quelle pourriture. Bande d’achevés-parvenus, à la botte d’une floppée d’crosseurs. J’vois d’ici leurs chaînes en or, toutes pognées dans leurs poils de torse. Comme dans le bon vieux temps, avant que le monde se réveille. Aujourd’hui le monde il s’est rendormi. Gazé au cynisme. Les politiciens nous prient de voter en grand nombre, qu’il en va de la survie de notre démocratie. Ils ont raison. Ils ont raison aussi de ne pas penser un mot de ce qu’ils racontent. Cette démocratie qui est la nôtre, elle carbure au sommeil. Plus on ronfle, plus ils ronronent. Quand en sursaut on se réveille, l’espace d’un instant, ils n’ont qu’à plaider l’ignorance. Et nous, tout plissés des yeux et de la peau, on s’offusque pas du fait que soit nos élus sont cons comme la lune, soit ils nous bourrent le mou à la sauvage. Ben c’est tant pis pour nos gueules.

Presque dans un autre ordre d’idée, je voudrais lever mon chapeau cette semaine aux soldats italiens, fiers dépositaires d’une longue tradition militaire qui ferait vomir de honte quiconque un tant soit peu attaché à la chose martiale. Eh bien ces braves, ils ont payé les Talibans pour qu’ils arrêtent de leur tirer dessus. Voilà, enfin, un vrai processus de paix. Je dis tout ça sans ironie, ni cynisme. J’y crois. Mais, à leur place, j’en aurais quand même glissé un mot aux Français arrivés en relève, et qui faute d’être au parfum, se sont pris la sauce.

Je vous aime.

Une réponse sur “Indice de corruption”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *