Un peu moins d’enfances

Je n’avais vu le titre que du coin de l’œil et déjà un frisson me parcourait l’échine. Au premier paragraphe, ma mâchoire se tendait, vacillait, mes lèvres suivaient et tremblaient. Je n’en étais pas au même niveau que lors de la mort de Franquin, je n’ai pas fondu en larmes, mais j’ai eu l’œil brillant malgré tout. Tibet, mort.

Tibet, c’est Chick Bill et Kid Ordinn, c’est Ric Hochet et Nadine, c’est mon enfance dans le sous-sol de la bibliothèque Hochelaga-Maisonneuve, c’est des jours et des jours de lectures, c’est quelques tomes dans ma bibliothèque et c’est tout un pan de mon enfance.

La mort de Tibet, c’est la mort de l’enfance de la bande dessinée, juste après ses premiers balbutiements. Tibet, c’est l’un des bâtisseurs de l’âge d’or de la bande dessinée, avec ses grands jours avec les journaux Pilote et Tintin.

Tibet, c’était ces bandes dessinées que mon père lisait à la hâte juste après moi, Chick Bill le faisait rire aux larmes, on pouvait l’entendre rire partout dans l’appartement. Moi, j’ai toujours préféré Ric Hochet, particulièrement les épisodes avec son filou de père.

Tibet s’est éteint et bientôt il sera récupéré comme ils l’ont tous été avant lui : Hergé, Goscinny, Franquin, Roba, Greg…

Mais nous aurons un peu de répits pour pleurer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *