La science du bâtiment écologique

J’ai voulu ici rassembler quelques récentes trouvailles au sujet de ce que nous pourrions appeler la science du bâtiment écologique. Je le formule ainsi un peu par volonté de provocation, pour l’industrie et pour moi-même. La construction est une industrie très réticente au changement, de par sa lourdeur administrative, son poids budgétaire et ses traditions de savoir-faire. De l’autre côté, le développement durable impose une certaine limite en quoi il n’existerait pas de recette toute faite pour répondre à une question comme « comment construire le bâtiment le plus écologique, voire durable? ». Les objectifs des habitants, les contraintes géogaphiques et le budget représentent déjà trop de variables pour formuler une réponse claire, concise et « réplicable ».

Depuis environ une décennie, divers outils existent pour permettrent aux professionnels, promoteurs et proprétaires de faire l’évaluation environnementale de leur projet ou pour les aider à sélectionner des matériaux, des technologies ou des stratégies visant à réduire leur empreinte écologique. Il faut savoir que les bâtiments sont les plus grands consommateurs d’électricité et un des plus grands consommateurs d’énergie : en Amérique, ils dépensent anuuellement les trois-quart de l’électricité et plus du tiers de toute l’énergie. De plus, les bâtiments produisent plus du tiers de tous nos déchets à partir de leur construction jusqu’à leur démolition. Nul besoin de dire pourquoi le bâtiment représente un point d’intérêt incontournable pour qui veut échaffauder une stratégie globale de réduction des gaz à effet de serre et ainsi tenter de contrer le réchauffement climatique.

Plusieurs publications présentent des articles touchant le sujet, comme la dernière édition spéciale de Scientific American, Volume 18, Numéro 4, titrée « Earth 3.0 », dont l’article à la une, qui s’intéresse à la résolution commune de deux crises annoncées : l’énergie et l’eau. Un autre article remet en cause le système d’évaluation environnemental LEED, que plusieurs professionnels chérissent et que d’autres combattent. Pour en savoir plus, visitez le site suivant : http://www.sciam.com/report.cfm?id=earth3

Autrement, une initiative américaine retient mon attention, soit le 2030 Challenge, qui vise dans une premier temps à réduire à court terme les émissions liées aux nouvelles constructions et aux rénovations majeures, puis qui vise à arriver à avoir des bâtiments carbone neutre en l’an 2030. Il s’agit d’un projet de l’organisme sans but lucratif Architecture 2030, qui est indépendant et non partisant fondé en 2002. Pour en savoir plus, visitez leur site : http://www.architecture2030.org/

Finalement, un événement majeur où les enjeux reliés aux bâtiments seront soulevés : Greenbuild, organisé par le US Green Building Council. La prochaine édition de ce salon international du bâtiment durable se tiendra à Boston, aux États-Unis, du 19 au 21 novembre 2008. Des dizaines de conférences, des centaines d’exposants et des miliers de participants devraient faire de Greenbuild 2008 le plus gros événement du genre. Le prix Nobel de la paix Desmond Tutu prononcera le discours de la plénière d’ouverture. Pour en savoir plus, visitez le site : http://www.greenbuildexpo.org/

Je retourne à l’instant poursuivre ma veille stratégique…

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