L’anti-système des vainqueurs

Le libéralisme économique, c’est quoi? Un système qui ne tient la route que lorsque tout va bien? Ha ha ha, on pompe le monde, le siphonne, le blé entre à la tonne, tout est bien. Puis quand ça chie, qu’est-ce qu’on fait? On fouette le tout avec 700 milliards des deniers publics, on jugule, on applique des compresses et on dit, comme Bush: « Democratic capitalism is the best system ever devised. » N’importe quoi, la pire arnaque de tout les temps. Moi, je me nourris exclusivement de chips, c’est bon et plein de calories, et quand j’attraperai le cancer du diabète, je dirai c’est pas la faute des chips, mais je vais quand même leur substituer du brocoli et des jus de fruits frais frappés.

Ne voit-on pas que le libéralisme économique, c’est de la merde aux yeux, l’anti-système des vainqueurs, du K-Y pour nos petits fions? Un vol ni plus ni moins, à la plus grande des échelles et finement ficelé. Bafoués, goinfrés, repus de chips et de REER, on pense qu’on peut sortir gagnant d’un match perdu d’avance. On y croit. Et lorsque Bush sort des sentiers du laisser-faire et promet 700 milliards, c’est pour que le système survive, pour sauver la bête immonde de l’autodigestion.

Je suis encore trop fâché pour m’exprimer correctement. La rage, c’est comme la sueur dans les yeux. Une chose est sûre, tout ça c’est le chemin le plus court vers une refonte complète du monde, une révolution. C’est quand on a rien à perdre, ou plutôt quand on a tout perdu, que l’horizon s’élargit. Les futurs possibles sont pas dans les sacs de chips.

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